Les Pros : la cible B2B face au Covid-19
Episode 2 : solitaires mais solidaires
Rappel de l’épisode précédent « éprouvés mais pas vaincus » de notre saga « Cible B2B et Covid-19 » : des pros particulièrement touchés par les effets du confinement, bon nombre d’activités ont été ralenties, voire arrêtées – quand elles n’ont pas purement et simplement pris fin. Et l’avenir s’annonce incertain malgré l’enthousiasme généré par le déconfinement : pour beaucoup, les prochains mois seront évidemment déterminants, avec un vrai cap en septembre : rémission ou reprise ?
Le confinement : une traversée en solitaire
La majorité des petits pros interrogés s’accordent sur un point, ils ont traversé le confinement en solitaire, malgré les dispositifs mis en place par le gouvernement et les différents acteurs économiques. Avec peu de contacts ou d’échanges proactifs, la cible B2B a souvent eu le sentiment d’avoir dû batailler seule face à des interlocuteurs distanciés. En effet, très peu ont été contactés par leur banquier ou leur assureur, malgré les effets d’annonce régulièrement relayés dans les médias.
Vers une mue digitale et d’entraide ?
Evidemment, tous n’ont pas été impactés de la même manière et le bât blesse d’autant plus que l’activité est réduite. Les indépendants interrogés se révèlent les plus durement touchés par la crise, suivis par les artisans et certains commerçants. Beaucoup ont survécu en se réinventant partiellement ou totalement via les outils digitaux (livraison à domicile, showroom virtuel, gestion du carnet de commandes via WhatsApp,…) et en capitalisant sur des réseaux d’entraide de proximité (clients fidèles, proches).
Une façon de tenir, mais pas de durer…
Le déconfinement : entre enthousiasme et incertitude
Certes, le déconfinement a apporté son lot de soulagement – même si parmi les pros rencontrés, tous n’avaient pas encore retrouvé le chemin du travail (en particulier dans le secteur culturel et touristique). Et beaucoup s’interrogent sur la durabilité de cette reprise. Les clients peinent encore à revenir, le carnet de commande se remplit lentement, la tendance est – toujours – à la précaution (sanitaire comme économique)…
Les reports de charge se rappellent dorénavant au bon souvenir des pros : nombreux s’inquiètent de devoir les honorer prochainement, malgré une activité encore en demi-teinte. L’incertitude est donc toujours bien présente, d’autant plus que les facilités accordées par le gouvernement se raréfient. Et le spectre de l’épidémie n’est jamais loin dans un monde qui commence à rouvrir tout doucement ses frontières, avec la reprise de foyers en Chine et en Inde, et une multiplication toujours plus importante des cas en Amérique du Sud .
Pour beaucoup de pros, le dernier trimestre et le retour du froid seront donc déterminants.
Septembre : le mois de tous les possibles
Tous ont les yeux rivés sur la rentrée. Qui avec inquiétude, qui avec espérance, certains y voyant le dénouement d’une crise sans précédent, d’autres au contraire craignant une récession massive. Sans aides gouvernementales cette fois-ci : les pros interrogés ne pensent pas que l’État puisse, une nouvelle fois, voler au secours de l’économie française en si peu de temps. Pas plus qu’ils ne s’imaginent en capacité de pouvoir tenir un second choc en puisant dans leurs propres réserves d’épargne : certains l’ont déjà fait, d’autres craignent surtout de devoir mettre la clé sous la porte.
L’avenir : en quête de soutien
L’avenir est au mieux incertain, au pire anxiogène : c’est en tout cas l’attente qui prime pour l’instant. L’attente et une recherche d’alliance, pour ne pas traverser une seconde fois en solitaire une tempête sanitaire d’une telle ampleur.
C’est donc vers les banques et les assureurs que les regards se tournent en priorité, tant pour intégrer ce nouveau risque dans les contrats existants que pour s’appuyer sur un allié compréhensif, présent et accompagnateur en ces temps troublés.
Pour nos pros, le monde de demain ne doit pas balayer celui d’hier, simplement être plus solidaire et protecteur, déployer ses réseaux d’entraide et de solidarité à plus grande échelle. « Folie pour folie, prenons les plus nobles » disait Flaubert. Chiche ?
Ça vous a plus ?
ou