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Gringotts Banque et pop culture episode 1
Banque & Pop Culture – Episode 1 : Harry Potter

Saga Banque & Pop Culture
Episode 1 : Au cœur des ténèbres avec Gringotts, Harry Potter

C’est un secret de polichinelle : la cote d’amour de la banque est maigre dans l’opinion. Toutes les études le confirment, les Français sont méfiants, pour ne pas dire critiques, vis-à-vis de la banque en général. Au-delà des constats et des débats, il est intéressant de s’interroger sur l’imaginaire collectif associé à ce secteur et comment les œuvres de fiction s’en emparent pour contribuer à façonner l’image que nous en avons. Après l’intelligence artificielle et la RSE, nous ouvrons donc une nouvelle saga « Pop Culture » consacrée cette fois-ci à la banque.
Au programme, 4 institutions de fiction qui feront chacune l’objet d’un épisode hebdomadaire, toutes contribuant à façonner durablement nos représentations. On commence avec Harry Potter et Gringotts…


Livret Banque et Pop Culture - Episode 1

Puissance et longévité

Gringotts, Harry Potter

Pour les Moldus qui l’ignorent encore, Gringotts est la banque des sorciers imaginée par JK Rowling, autrice de la saga Harry Potter. Elle se trouve sur le Chemin de Traverse, à Londres. L’établissement tenu et dirigé par des gobelins permet à ses clients d’y déposer ou d’y retirer de l’argent, comme d’y entreposer toutes sortes d’autres biens et valeurs diverses. Unique, Gringotts l’est à plus d’un titre. Par son ancienneté d’abord, puisqu’elle a été fondée en 1474. Par son statut ensuite, puisque le lecteur ne lui connait pas de concurrents, au moins sur le sol anglais. Gringotts est donc un monopole. Les Sorciers repasseront pour une éventuelle baisse de leurs frais de tenue de compte. Mais sa longévité et sa situation disent aussi son prestige : Gringotts est au cœur de toutes les convoitises et de toutes les intrigues. Premier constat, l’association avec le pouvoir demeure encore un marqueur fort dans l’imaginaire collectif. La banque est toujours une institution vénérable, tournée vers la tradition. Avec une longue histoire. D’où découle sa puissance.

Conservatisme et tradition

Le lecteur découvre tôt Gringotts. Dès le premier volume de la saga, en compagnie de Hagrid et de Harry venus retirer des Gallions, des Mornilles et des Noises, en vue de la rentrée imminente du jeune sorcier à Poudlard. Comme eux, il y découvre d’abord la partie émergée de l’établissement : un vaste hall rutilant, à l’ambiance aussi feutrée qu’opulente. Des comptoirs se dressent de part et d’autre, occupés par de sévères gobelins, étranges croisements entre le caissier de banque façon western spaghetti et le digne financier austro-hongrois arborant une épaisse moustache à la François-Joseph 1er. Second constat : l’ambiance est toujours feutrée au sein d’une banque. Mais c’est un calme artificiel. Un silence qui impose plutôt qu’il ne repose, excluant ceux qui n’en possède pas les codes. Harry comme Hagrid seront aussi impressionnés qu’intimidés. Tout est fait pour leur rappeler leurs conditions, aux marges. Dans les représentations, la banque est rarement impartiale ou équitable. Trop conservatrice pour cela, le dos constamment tourné au progrès et à la modernité.

Cult(ure) du secret

Malgré ses dimensions imposantes, le hall d’entrée n’est qu’une infime partie de Gringotts. Sa partie émergée. Le gros de l’établissement est souterrain, abritant les chambres fortes des clients. Mais pas question de lambiner ou de s’égarer en chemin. Des wagonnets y mènent directement, sans que leur destination ou leur allure ne soit modifiables. Impossible d’apercevoir ne serait-ce que le début de la serrure du coffre du voisin. Tout, dans le dédale de Gringotts est placé sous le sceau du secret, du mystère et de la dissimulation. Par souci de confidentialité, dirait la direction. Quitte d’ailleurs à recourir aux services d’un Pansedefer ukrainien, un immense et terrible dragon qui veille sur les chambres des plus illustres clients de l’établissement et qui n’est pas sans rappeler Smaug, la créature imaginée par Tolkien dans Bilbo le Hobbit. Les deux veillent jalousement sur leur tas d’or. Troisième constat, l’opacité, la dissimulation et le mystère sont toujours utilisés pour décrire l’ambiance de la banque. Elle relève presque du sacré, avec ses rites, ses codes et son clergé. Verticale et pyramidale, elle installe une incommensurable distance avec la majorité de ses clients, forcément profanes. Sauf pour les plus riches et les plus prestigieux d’entre eux.

Conflits d’intérêts

À Gringotts, il s’agit des plus vieilles familles de sorciers. Les Lestrange en tête. Affidées au grand méchant de l’histoire, Voldemort. L’établissement finira d’ailleurs par basculer du côté du mal. Solidaire jusqu’au bout de ses clients les plus détestables et fortunés, descendants des plus anciennes lignées et partageant la même vision ségrégationniste de la sorcellerie. Ils seront finalement vaincus par le camp du bien, composé de nos héros, désargentés, métissés ou orphelins, à l’image de Harry lui-même qui finira par remplacer sa famille de sang par une famille de cœur. Quatrième constat, il y a toujours une dimension idéologique sous-jacente dans les représentations de la banque, pouvant lorgner jusqu’à une dérive complotiste : les puissants ligués entre eux pour se partager le monde et ses ressources. Des associations qui ont la vie dure. Pour preuve, notre « Président banquier ». Expression qui à elle seule résume une large part des critiques adressées à Emmanuel Macron. Et qu’il continue à trainer comme un boulet derrière lui depuis cinq ans. Un boulet presque aussi lourd que l’immense statue de dragon chevauchant le toit de Gringotts…

EN SAVOIR +

Contact chez Enov Research

Olivier Bousquet

Directeur de Clientèle

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